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Les Myrtilles


« Les Myrtilles » de Saint-Dié-des-Vosges, le nom est à lui seul une évasion. A travers ce dernier, ce sont les hautes futaies de sapins, les promenades en montagne, les célèbres lacs que nous retrouvons. Tout y est : la schlitte, l'orchestre champêtre, le groupe d'épinettistes et les danseurs avec la soyotte, la scottish, la danse des cerceils ( raquettes à neige) ..... « Commentaire d'un journal rémois »

Le groupe d'arts et traditions populaires « Les Myrtilles » s'est formé pendant l'hiver 1965-1966 autour du noyau de l'orchestre folklorique de Saint-Dié, lui-même créé en 1952. Il est membre de la Confédération Nationale des groupes Folkloriques Français et est affilié depuis quelques années à la Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles.

Originaire de Saint-Dié-des-Vosges, cité moderne au visage de grès rose, mère de Jules Ferry et marraine de l'Amérique, les Myrtilles représentent le folklore des Hautes Vosges, massif montagneux qui domine la plaine d'Alsace et qui descend en pente douce vers la Lorraine. Pendant deux heures, ce groupe fait revivre les traditions vosgiennes et nous fait passer du chant le plus doux à la polka la plus endiablée. Une partie du spectacle se déroule sur la place du village avec danses en sabots. Nous entrons ensuite dans la grande salle des veillées pour y entendre les épinettes. Les chants illustrent de vieilles coutumes locales ainsi que les métiers de la terre et de la forêt. Dans un souci d'authenticité, les danseurs portent des répliques des costumes datant de 1850 à 1870 et les filles présentent toute la gamme des coiffes et bonnets.

Dès ses premières représentations le groupe connaît des succès qui le conduisent dans les festivals nationaux et internationaux les plus importants. C'est environ deux cent localités visitées en France (Nancy, Metz, Paris notamment la Salle Gaveau et La Sorbonne, Besançon, Troyes, Reims, Dijon, Vichy, Moulins, Montseveroux, Alençon, Chambéry ... ) ainsi qu'une dizaine de pays en Europe: Allemagne ( dont Berlin ), Angleterre, Autriche, Belgique, Luxembourg, Grèce, Pays-Bas, Italie, Yougoslavie (Zagreb, premier groupe à représenter la France parmi 50 groupes étrangers) , Pologne ( trois fois dont deux participations au concours des Montagnes Rocheuses où le groupe s'est classé 4éme en 1971 et 3éme en 1983, seul groupe français sur une quinzaines de participants en majorité des pays de l'Est) et une tournée en 1972 dans plusieurs grandes Villes dont Varsovie.

Dès la création du groupe, nous nous sommes préoccupés de la recherche: objets, outils, métiers, costumes, chants, danses et musiques. Nous avons créé dans le grenier de notre local de répétitions un petit musée que nous avons appelé « Outils et Métiers des montagnards vosgiens » et qui fut inauguré en mai 1971 . Nous étions les premiers avec la Société Philomatique à oeuvrer dans ce domaine. Une plaquette éditée avec photos et inventaire permettait une visite guidée et vivante. En 1978, la totalité de ce matériel a été déposé au musée de la Ville de Saint-Dié, ce qui a permis l'ouverture de la section « Arts et Traditions populaires » dès octobre 1979. En 1974 sous la houlette de M. Robert MARCHAL, président fondateur, le groupe organise une première exposition d'instruments traditionnels, avec la participation de Musées Nationaux comme celui de Bruxelles avec comme point fort la venue d'Alan Stivel. Suite à ses déplacements en Pologne, le groupe est aussi à l'origine du jumelage entre Saint-Dié et Zakopane.

Tout au long de nos 40 années d'existence, M. Marchal a acquis de nombreux instruments de musique et divers documents ( disques, livres, partitions...) qu’il a décidé de mettre à la disposition du public et surtout au service des mélomanes en créant un espace de musiques traditionnelles et de musicologie (unique dans le quart nord-est de la France), donnant ainsi une grande priorité à notre instrument local : l'Epinette des Vosges. Cet espace de musiques regroupe près de 180 instruments ( cuivres, cors, hautbois, cithares,… sans oublier la fameuse épinette) du monde entier, dont la collection des 22 clarinettes chères à M. Marchal.

Du fait de l'évolution de la société et bien que nous nous produisons toujours en spectacle, la recherche et la maintenance des Arts et Traditions Populaires Vosgiens sont toujours la base de l'activité du groupe même si elles se font désormais avec les moyens audiovisuels et informatiques les plus récents. De plus grâce à l'agrément de l'Education Nationale, nous avons intégré le milieu scolaire (expositions , exposés...): nous avons, par exemple, créé et mis en scène deux spectacles de Noël successifs avec une soixantaine d'enfants d'une école primaire.

Le ton est donné: outre notre fierté d'être les ambassadeurs de notre merveilleuse région, outre les spectacles pour la promotion du folklore vosgien, le groupe va mettre tout en oeuvre pour faire connaître et sauvegarder notre patrimoine au travers de l'épinette des Vosges. Qui sait si un jour nous ne rivaliserons pas avec le biniou breton ?